FREUD et JUNG : leur correspondance et leur relation
En nous appuyant sur la correspondance Freud-Jung (1906-1914) nous tenterons de nous approcher de la relation qui s'est établie entre le fondateur de la psychanalyse Sigmund Freud et celui qu'il avait désigné comme son successeur, Car Gustav Jung. Notre objectif sera d'étudier l'ensemble des éléments et des enjeux repérables dans ce document et quelques autres, afin d'essayer de saisir ce qu'a été la rencontre et la collaboration intenses entre les deux hommes. Ainsi, nous entreprendrons de mettre en perspective les différents plans d'expression de leur lien qui a été d'abord professionnel et institutionnel, mais est ensuite rapidement devenu personnel. Ce travail nous amènera également à considérer d'une manière plus générale les premières années du mouvement psychanalytique naissant.
La rencontre
La lecture symbolique des rêves - Tome 2
Jung écrit, dans Ma vie, que la lecture de La science des rêves de Freud lui fut « secourable pour comprendre les formes d’expression schizophréniques ». Il y reconnaissait, dans la notion de « mécanisme de refoulement » ce qu’il observait au cours de ses expériences d’associations.
Mais sa conception de l’interprétation du rêve n’est pas celle de Freud. Il ne s’agit pas pour lui d’un décryptage réduit à une grille théorique, mais plutôt d’une amplification des contenus du rêve, les comparant, éventuellement, avec des motifs symboliques empruntés à la mythologie ou aux religions, à l’anthropologie et l’ethnologie.
Pour autant, l’amplification est une technique précise dont la visée n’est pas culturelle, mais bien réellement thérapeutique.
Jung veille également à relier les événements du rêve aux détails de la vie du rêveur. En effet «Les symboles du rêve sont de nature essentiellement individuelle » (L’homme à la découverte de son âme).
Pour Jung, le rêve est « son propre commentaire ».